Les voies de circulation en Namibie sont loin de ressembler aux nôtres. Ici le goudron n’est pas légion et quand on en trouve on sait en apprécier le confort.
Nous avons parcouru moitié de distance sur de la piste et l’autre moitié sur du goudron.
Les routes sont répertoriées par des lettres B c’est le luxe (goudron), C rouge goudron ou sinon un gravier bien aplani et avec très peu de trous donc roulantes jusqu’à 80 km/h, on trouve ensuite les C orange et là cela va d’un bon gravier à une multitude de nids de poule accompagnés de gros cailloux. Il ne faudrait pas ici oublier d’évoquer la tôle ondulée sur les pistes, le cauchemar, on a essayé toutes les vitesses pour essayer d’amortir les vibrations et les nuisances sonores sans succès. On comprend mieux la difficulté d’un rallye tel que le Paris Dakar où cet aspect de piste est omniprésent.
Et puis pour finir on trouve les D qui relèvent plus du chemin mais nous en avons seulement parcourues quelques unes pour rejoindre certains lodges.
La plus mauvaise des pistes empruntées sera la C49 que nous avons remontée vers le nord sur 120 km. Nous avons connu quelques déboires sur cette piste puisque nous y avons perdues plusieurs charnières de portes de placard mais qui avec un peu d’astuces et de bricolage (malins nous avions emporté quelques outils) ont pu être remplacées par d’autres trouvées sur un placard qui ne servait pas. Notre pare brise avant a également fait les frais de cette piste chaotique.
Le confort des passagers sur ces pistes est inexistant, on ne s’entend pas parler et on se cramponne fort. Quant au camping-car bien que nous ayons eu l’autorisation de rouler sur ces pistes il a beaucoup souffert et nous l’a bien fait comprendre par tous les grincements émis.
La conduite en elle-même est assez facile étant donné qu’il y a très peu de virage, la plus longue ligne droite parcourue devait faire environ 180 kilomètres. Aucun souci non plus pour la conduite à gauche grandement facilitée par le faible nombre de véhicules.
Voilà pour le chapitre revêtement et circulation, passons maintenant aux bords de la route. Nous avons vu une grande variété de paysages, du désert blanc interminable, de la forêt, du bush avec ses habitants, deux groupes d’éléphants traverseront la piste à notre proximité et sans parler de troupeaux entiers de chèvres, de zèbres, de vaches, de springboks et autres cervidés.
Le plus marquant ce sont tous les villages construits prés des routes. Ces dernières apparaissent vraiment comme des artères vitales.
Nous y avons croisé des centaines de personnes marchant le long de la route, un grand nombre fait d’ailleurs de l’auto stop. Ils vont chercher du bois ou de l’eau car tous les villages n’ont pas de pompe. Nous avons également vu beaucoup d’enfants revenant de l’école aux alentours de midi, ils portent pour la plupart un uniforme qui semble bien décalé par rapport à leurs conditions de vie. C’était amusant, certains d’entre eux revenaient pieds nus avec leurs chaussures autour du cou. Les gens avec qui nous avons pu parler de ces trajets pour se rendre à l’école nous ont parlé de 6 à 12 km par jour et pourtant nous avons pu voir beaucoup d’écoles.
Nombreux sont les villageois qui font commerce le long de la route, beaucoup de bois à vendre il faut dire que tout le monde fait du feu chaque soir et que pour eux c’est l’élément essentiel de leur cuisine. Ils vendaient également des matériaux pour construire leur maison, bois et fagots de paille essentiellement, sans oublier les multiples objets sculptés en bois à destination des touristes.
Pendant très longtemps nous avons longé une ligne haute tension et la forme des pylônes est originale et empiète très peu au sol, cela ferait beaucoup d’économie à EDF qui doit acheter tous les terrains couverts par les pieds de pylônes. (Pour ceux à qui cela parle cela a du être une très belle commande d’isos composites).
Et puis comme sur toutes les routes du monde l’accident peut arriver. Nous avons d’abord vu de nombreuses personnes de tous les villages alentour courir toutes dans la même direction, puis ensuite la masse de la voiture retournée et écrasée. Finalement une seule victime et rien de très conséquent, quelques fractures. (Isa, Fabrice cette fois j’y suis allée sans hésitation et fait ce qu’il y avait à faire, vérifier, rassurer, protéger….) et Pascal j’ai fini par balayer la route……
Mais ce qui restera dans nos souvenirs ce sont tous les sourires d’enfants et d’adultes que l’on nous a adressés sur notre passage, tous les petits signes de la main et parfois pour les moins timorés quelques pas de danse.


Merci pour cette ballade sur les routes et autres pistes de ce pays qui a l'air sublime. Profitez pleinement de ces derniers instants dans un pays qui vous a comblé j'en suis sur.
RépondreSupprimerSandrine...tu peux lâcher ton plumeau swifer ..maintenant...