Après plus d’une semaine sans possibilité de connexion suffisamment efficiente, me voilà enfin avec la possibilité de mettre à jour le blog. C’est donc plus de huit jours de voyage qui sont résumés ci-dessous. Huit jours riches en rencontres et en émotions que je vous laisse découvrir…
02/08
Ce matin, le temps est très couvert et les embruns de la nuit ont recouvert le camping-car d’une fine pellicule humide qui en séchant collera le sable sur la carrosserie. Le personnel du Lodge nous a dressé la table du petit-déj sur la terrasse de notre chambre mais le froid nous fera rapatrier le tout dans la chambre. Le repas avalé, en route pour le Super Spar pour remplir le frigo et les placards pour les 8 jours à venir. Le supermarché est bien mieux achalandé que celui de Windhoek et nous trouvons quasiment tout ce dont nous avions envie.
Passage obligé ensuite par la station service pour abreuver notre maison gourmande à raison d’environ 12 litres par 100 kilomètres et en route pour le massif du Brandberg.
Nous empruntons d’abord une piste en sel sur 80 kilomètres, elle a l’apparence du goudron mais les propriétés sont différentes surtout lorsqu’elle est humide ce qui est le cas ce matin.
Ensuite, c’est une piste d’assez bonne qualité qui nous permet d’arriver au pied de la plus haute montagne de Namibie. Le lodge est logé au fond d’une petite vallée à 27 kilomètres de la piste principale. Le décor est splendide et l’endroit très calme du moins jusqu’à l’arrivée d’autres touristes deux heures plus tard. Les garçons ont profité de la piscine.
L’emplacement est très sympa avec une belle vue sur la montagne, un braai (barbecue en Afrikans) et deux grands arbres pour nous protéger du soleil.
La chaleur est toujours bien présente, au plus chaud de la journée nous atteignons les 30°.
03/08 : Journée des galères.
Réveil avec le jour pour ma part et petite marche pour photographier la montagne sous la lumière du lever du soleil. Ensuite une fois tout le monde prêt départ en direction de la réserve de Palmwag. Il nous faut tout d’abord reparcourir les 27 kilomètres qui nous séparent de la route puis ensuite nous arrivons sur une piste en très mauvaise état sur laquelle il est difficile de dépasser 40 km/h sur environ 120 kilomètres. Fort heureusement, le paysage est splendide.Au bout de quelques kilomètres nous nous apercevons que le pare-brise est fendu, voilà de la paperasse en perspective une fois rentrés pour en obtenir le remboursement. Un peu plus loin c’est la charnière d’un placard qui cède et la porte tombe, le flacon de lessive la suit dans sa chute déversant son contenu dans l’habitacle…(lessive liquide, en poudre cela aurait été plus monotone à nettoyer !!!!)
Après un démontage et un nettoyage rapide nous reprenons la route pour arriver au Palmwag Lodge vers 14h. Le camping est sympa avec toutes les commodités et même de l’électricité pour brancher la maison et recharger nos multiples équipements électroniques. En début de soirée, et pour continuer dans les galères, Hugo à la recherche, de feuilles pour démarrer le braai se fait piquer par on sait toujours pas quoi…Panique à bord et surveillance pour guetter une éventuelle réaction allergique, finalement tout rentrera dans l’ordre au bout de quelques minutes.
Alors que je vais chercher les allumettes pour allumer le feu une charnière d’un autre placard cède. Heureusement que nous avons pensé à emmener quelques outils…Résultat, avec deux portes on arrive à en conserver une en état de marche. Heureusement le reste de la soirée s’est déroulé sans heurt, nous n’avons pas mis le feu au bush (le bbq est juste sous un arbre !).
04/08
Réveil 5H45 pour être prêt à 7H pour le départ du game drive du matin. Les heures précédant et suivant de peu le lever du soleil sont vraiment très agréables. Le soleil réchauffe très rapidement l’atmosphère et la lumière est magnifique.
7h, nous voilà prêts à monter dans le 4x4 à la recherche des animaux peuplant la concession.
Nous grimpons dans un gros véhicule accompagnés par un couple de néerlandais. Pendant près de cinq heures nous allons parcourir la savane découvrant au passage, springboks, oryx, kudu, steenboks, zèbres et girafes. Les éléphants et les lions sont restés suffisamment cachés pour ne pas être vus.
Nous découvrons également l’Euphorbia Damarana (cf photo), une plante dont la tige et le fruit contiennent un puissant poison que les bushmen utilisaient au bout de leurs flèches. Nous prenons tous les quatre beaucoup de plaisir à guetter dans nos jumelles un éventuel animal. C’est de bon augure puisque ce sera notre occupation principale pendant trois jours dans le Parc National d’Etosha à partir de vendredi.
Le drive devait à l’origine durer trois heures, en fin de compte c’est à midi que nous regagnions notre véhicule que nous avons le plus grand mal à extirper de l’emplacement coupé en deux par un immense palmier.
Deux heures de route plus tard (une très bonne piste sur laquelle Sandrine a conduit et quelques kilomètres de bitume) nous arrivons à 15 heures à la Cheetah’s Farm d’Otjitotongwe.
Dès notre arrivée, nous pénétrons dans l’enclos des propriétaires où se promènent tranquillement trois superbes guépards qui vivent ici depuis qu’ils ont trois mois. Le propriétaire, un néerlandais installé là depuis un peu plus de 10 ans, nous donne les consignes d’usage et à tour de rôle nous caressons ces gros chats qui ronronnent exactement comme un petit chat domestique.
Après nous être installés sur notre emplacement nous rejoignons les autres campeurs pour embarquer à l’arrière d’un gros pick-up afin d’aller assister au nourrissage d’autres guépards semi-sauvages ceux-là. Le « spectacle » est magnifique, plus d’une douzaine de fauves nous suivent et enfin s’arrachent les morceaux de viande lancés par les fermiers.
Enfin, clou de la journée, une mère accompagnée de ses quatre petits, totalement sauvages et situés derrière un épais grillage, s’approche de nous et nous pouvons pendant de longues minutes observer les petits.
La soirée, un peu plus fraiche que les précédentes, se passera tranquillement et c’est vers 22H que tout le monde s’abandonnera pour une nuit paisible.
05/08
Réveil toujours très matinal pour ma part mais ce matin il fait plus froid c’est donc derrière la fenêtre du camping-car que j’observerai le lever du soleil. Aujourd’hui pas besoin de se lever tôt, le camping devant nous accueillir pour la nuit suivante n’étant distant que de quelques kilomètres.
Nous passons la matinée tranquillement, chacun vacant à ses occupations. Lavage du camping-car, remplissage du réservoir d’eau et vidange des toilettes pour ma part, ménage intérieur pour Sandrine et jeux divers pour les garçons. Vers 12h nous quittons la ferme et nous arrivons à peine quelques minutes plus tard au camping suivant. L’endroit est comme d’habitude totalement isolé, seuls trois emplacement composent le camping, chacun disposant de son propre bloc sanitaire à ciel ouvert.
Je n’ai pas choisi ce camping par hasard, le propriétaire est également à l’origine de la création d’une fondation dont le but est de venir en aide à certains membres de la communauté Himba. Les Himbas sont les représentants de la plus ancienne ethnie de Namibie. Certains vivent toujours comme leurs ancêtres selon des coutumes bien spéciales.
Demain à partir de 8h nous allons visiter le village accompagné d’un guide parlant leur langue et connaissant parfaitement leur mode vie.
Comme partout ici, l’accueil est très sympathique, les différents membres du staff du camping viennent à tour de rôle se présenter à nous et discuter quelques instants. Pierre a discuté un long moment avec le guide du camping pendant que ce dernier était en train d’allumer le feu qui chauffe l’eau pour la douche. Le guide lui a posé beaucoup de questions sur sa vie en France et sur nos vacances. Il lui a en retour raconté sa vie….deux bavards s’étaient trouvés au fin fond de la Namibie.
06/08
Ce matin donc lever vers 7h afin d’être prêts pour 8 heures pour aller à la rencontre des Himbas. Notre guide, himba lui-même est ponctuel et c’est donc à huit heures tapantes que nous pénétrons dans l’enceinte du village. Celui-ci se compose de petites huttes faites de bouses de vache et de terre mélangées réparties autour d’un enclos à l’intérieur duquel se trouve le bétail (chèvres et vaches). Le village est habité par 26 femmes, 6 hommes et 35 enfants. Ce matin les hommes sont partis chasser, nous ne verrons donc que les femmes et les enfants. Ce ne sont pas tous les enfants des femmes présentes ici, certains sont des orphelins recueillis et élevés ici. Pendant plus d’une heure trente nous échangerons dans une ambiance très détendue. Les femmes semblent heureuses de nous montrer leur style de vie et les enfants apprécient visiblement notre présence. C’est une expérience très particulière que nous avons vécu là. Les himbas s’émerveillaient de pouvoir se voir en photo sur l’appareil photo et nous, nous étions impressionnés et pour ma part ému de partager ne serait-ce que quelques minutes avec eux.
Nous terminerons la visite par le passage dans la petite boutique aménagé à la sortie du village où ils vendent des bijoux ainsi que des ustensiles nécessaires à leur vie. Nous repartons avec quelques souvenirs de cette très belle visite.
C’est vers 10 heures que nous reprenons la route (et oui j’ai bien dit la route, 210 kilomètres de goudron !!!) vers notre camping situé proche de l’entrée de Etosha. Nous y arrivons vers midi et nous mangeons à l’ombre d’un arbre sur notre emplacement.
Les portes du parc fermant à 17h30, nous nous mettons en route immédiatement après un passage rapide par la piscine pour les garçons. Après le passage de la porte d’entrée du parc nous attaquons notre premier safari. Et là jackpot à peine trois minutes plus tard, sur la droite de la route, avançant lentement, nous découvrons une horde de plus d’une vingtaine d’éléphants dont deux petits. Nous les observons pendant de longues minutes, ils sont bien plus gros et impressionnant que ceux que nous avons eu l’occasion de côtoyer en Thaïlande.
A peine plus loin, c’est un groupe de girafe qui observe le ballet des véhicules sur la piste. Nous décidons de nous rendre au point d’eau le plus proche de l’entrée sept kilomètres plus loin. De loin plusieurs voitures semblent garées en face du trou d’eau, c’est plutôt bon signe. En arrivant sur le parking aménagé face au trou d’eau nous avons le bonheur d’observer trois éléphants et surtout cinq lionnes venant s’abreuver. Finalement c’est ici devant ce spectacle que nous terminerons notre journée avant de sortir du parc et de regagner notre camp.
En arrivant au camp, mauvaise surprise, un groupe d’une vingtaine de néerlandais s’est installé sur l’emplacement voisin et a partiellement envahi le nôtre. Devant tant de sans-gêne nous migrons plus loin afin de retrouver notre tranquillité tant appréciée les jours précédents.
Demain lever 5h30 afin d’être à 6h30 à l’ouverture des portes du parc national et d’augmenter nos chances d’observer d’autres animaux. Nous sommes à deux espèces du big five, il nous manque le léopard, le rhinocéros et le buffle lequel n’est pas présent sur le parc mais que nous devrions voir le long de la rivière Chobe plus au nord.
07 et 08/08
Nous passons ces deux jours à la recherche des animaux dans le parc. Le passage par les différents trous d’eau nous permettra de voir énormément d’animaux, des centaines de zèbres et d’antilopes, plus de soixante éléphants, une dizaine de lions dont un mâle très imposant, plus de trente girafes, et pour parachever ces deux jours et demi passés dans le parc, un rhinocéros noir, notre troisième animal du big five. Nous avons cherché en vain un léopard aperçu à différents endroits par d’autres « chercheurs ». Nous avons tous les quatre beaucoup apprécié cette « traque »qui reste très aléatoire. Nous avons vu de nombreux éléphants alors que des touristes suisses croisés à différents endroits n’en n’ont pas vu un seul en quatre jours. Nous ne sommes pas ici dans une réserve privée et la présence des animaux n’est pas garantie. De ce fait nous sommes encore plus satisfaits lorsqu’ils sont au rendez-vous.
Demain nous effectuerons la plus longue étape de notre voyage, 450 kilomètres pour rejoindre Rundu, porte d’entrée de la bande de Caprivi au bord de la rivière Okavango. Par chance la route est goudronnée… Nous allons rentré dans l’Afrique noire pure, au nord plus de fermiers blancs mais de petits villages de huttes où nous aurons je l’espère l’occasion de faire de belles rencontre.
09/08
Nous voilà à Rundu installés devant mon pc connecté au réseau du web café. La ville est comme je l'imaginais, nous sommes véritablement en Afrique. La population grouille partout, de la musique résonne dans les rues, chacun vacant à ses occupations sans vraiment se soucier de l'autre. Une ambiance encore éloignée de l'Asie mais très sympathique.
Si tout se passe bien, prochaine mise à jour jeudi ou vendredi en direct de Kasane (Bostwana).









